Publié en autoédition.

De 1815 à 1914, entre la fin des bouleversements de la Révolution et de l’Empire et le début de la Première Guerre mondiale, la France a connu de profondes transformations économiques, sociales, démographiques, intellectuelles. Plus que toute autre région peut-être, la Sologne, au cours de cette période, a subi une mutation modifiant en profondeur des cadres et des modes de vie séculaires.

En 1700, le curé de Sennely disait des Solognots qu’ils constituaient « un peuple aussi bien que leur pays tout différent du reste de la France », et vers 1850, la Sologne passait encore pour « la terre classique de la misère ». À la veille de la Grande Guerre, l’habitant de la Sologne ne se distingue plus guère des autres Français. C’est le passage de l’archaïsme à la modernité d’une population longtemps considérée comme arriérée par les élites urbaines qui constitue le sujet de cette étude.

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